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Francoffonie

 La leçon de Marianne


Certaines personnes d’anglophone extraction pensent ou disent que le ne … pas de française couture devrait être réduit au seul ne et ainsi ôter le pas. Nous devrions parler et écrire la négation ou la privation avec un seul marqueur de logique. Non, sauf dans certaines occasions et tournures. Ce n’est pas ce second marqueur qui ennuie quelqu’un. Le problème est le même, au symbole, qu’enlever la poésie. Son pas. Ce n’est pas du paternalisme, c’est comme cela. Le pas•pas c’est ce qui est mal fait lorsque on ôte le pas. En France les sensibilités détestent ce manque. C’est un rectificatif pour qui l’ôte de temps en temps. Car le degré d’abstraction de la langue française est tel que même le pas ou le que sont oubliés à leur mauvais compte qui résonne, mal et comment, – puisque l’objectif est de bannir toute violence ou de s’en soustraire. Le langage est davantage l’œuvre de Dieu que des humains. Mais le langage est aussi l’œuvre des humains vivants de tous les siècles et les jours. On ne change pas cela, même ce pas. Ce ne … pas. Oui, les vers français sont des pas. Ce ne sont des vers composés de syllabes, même s’il y en a toujours. On peut admettre dire des pieds, mais c’est plus abstrait et fin de retenir les pas. Cette tournure privative ou négative, est importante afin de mieux savoir éprouver ce qui est à interdire et comment en l’exprimant, ce qui est à relater dans une trame, même en employant la tournure négative, qui permet de montrer un manque, ou ce qui a été et ne l’est pas ou plus, voire des valeurs issues d’une logique appartenant à un ensemble plus grand, à une économie de pensée et d’action plus vaste, cela grâce à la tournure négative limitée au langage et à son expression, véritable source de pensée et de preuves. Puis que le négatif étant ici où là trop important, dirigé contre qui l’exprime ou dans une situation exprimée, raconter ainsi par certaines tournures privatives ou négatives permet de décrire et de se défaire d’une part de néant dans le langage, sans que ce trait transmette du négatif pour qui le lit, à partir du moment où c’est un langage précis et soigneux. Ces aspects d’évolution dans le langage sont comparables à l’expérience qui parle. Ceci constitue un critère de valeurs auquel ne sont pas conviés ceux qui n’y entendent rien pour en juger. Convie-t-on personne à se montrer violent et à avoir peur de l’esprit du langage ? Non et ici nous avons assez perdu de temps, de chance, de forces et de places. La poésie est l’une des puissances les plus immortelles dont nous savons disposer.

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